L'éthique du débat, une conférence de Jean-Marc Parodi

Une brève présentation de la problématique de l’éthique du débat 

Ou 

Que chacun apprenne à s'écouter

Pas d’éthique du débat sans apprentissage de sa mise en œuvre; c’est le rôle d’une société éducative qui doit veiller à ce que chacun apprenne à s'écouter, à débattre, à respecter la parole de l'autre, à coopérer pour édifier une société porteuse de plus de civisme et de fraternité et cela, pour ce qui nous concerne,  dans le cadre de l’éducation populaire telle que la promeut Puplure.(petite université populaire de Lure)

Pas de démocratie délibérative de qualité si citoyens et élus ne font pas l’effort de progresser sans cesse en matière d’éthique du débat; c’est à la société civique d'en faire une priorité.

Plus globalement, ce qui est en jeu dans la promotion de la délibération et de l’éthique du débat, c’est notre capacité personnelle à débattre avec nous-mêmes et notre capacité collective de débattre avec les autres pour promouvoir une société de délibération porteuse de nouveaux équilibres.

Cela entraîne des exigences à respecter : un savoir partagé, une convergence des systèmes de références, une confiance réciproque entre les participants…

Et des règles très concrètes et partagées, par exemple…

- ne pas généraliser à partir d’un fait ponctuel,

- ne pas prendre appui sur l’avis de tiers absents,

- ne pas formuler des consensus non vérifiés

etc…

Je me réfère à la fois à l’éthique du débat proposée par plusieurs associations qui ont « théorisé » cette pratique et à des philosophes comme Jürgen Habermas, Hannah Arendt ou des sociologues comme Alain Caillé.