Départ de paulette Anderson: une anglaise à Simiane


Paulette Anderson,
une Anglaise à Simiane


Entretien avec Paulette Anderson.

Vous connaissez probablement PauletteAnderson. Elle habite la maison La Forge (haut village)
Elle va quitter Simiane au mois d’octobre pour retourner vivre à Londres. 

Elle s’est investie dans la vie associative: elle a été membre du bureau et présidente de Vivre à Simiane durant de longues années.
Pendant de longues années et jusqu'à récemment, elle a donné des cours d’initiation à l’anglais aux écoliers Simianais qui l’ont bien connue. Elle a donné des cours d'anglais à Saignon et à Simiane pour les adultes. Elle a été également membre et trésorière du patchwork et ces dernières années,  bibliothécaire à la bibliothèque de Simiane. Les membres du bureau de Vivre à Simiane m’ont demandé de rédiger un texte pour lui manifester notre reconnaissance et j’ai eu l’idée de lui poser quelques questions lors d’un entretien afin de retracer son parcours et son engagement dans la vie du village.

Gérald Chauvreau : 
Bonjour Paulette, tu vas bientôt retourner vivre en Angleterre. Pour quelle raison ?

Paulette Anderson : 
Parce que je ne peux plus conduire. Je ne peux pas rester ici sans voiture.

G. C. : Combien de temps auras-tu vécu à Simiane ?
P. A. : Je suis arrivée à mes 51 ans, j’en ai 77, ça fait donc vingt-six années, c’était en 1997.

G. C. : Tu n’es pas venue t’installer à Simiane par hasard...
P. A. : En effet, j’avais une tante qui vivait à Simiane, à qui je rendais visite et j’ai choisi de m’installer ici.
Il y avait très peu d’offres de logement, j’ai pris une location chez Paul Salmon (Valsaintes), puis j’ai vu cette maison en vente. J’ai pensé, mon Dieu elle est trop laide. Je l’ai visitée et quand j’ai vu le paysage magnifique depuis la terrasse j’ai été conquise.

G. C. : Tu es anglaise mais tes origines sont allemandes, c’est ça ?
P. A. : Ma mère était juive, elle est née à Berlin mais elle a perdu la nationalité allemande quand les nazis sont arrivés, alors elle est partie, d’abord en France, puis a rejoint l’Angleterre pour perfectionner son anglais. Elle est devenue Britannique en épousant mon père. Ce qui fait qu’elle a eu la chance de quitter la France avant la déclaration de guerre, de ce fait elle n’a pas subi l’occupation.


G. C. : Tu t’es impliquée très vite dans la vie associative du village.
P. A. : Oui parce que si je ne m’impliquais pas je ne rencontrerais personne.

G. C. : Tu avais déjà des activités bénévoles à Londres ?
P. A. : Non, j’avais un peu travaillé, au moment des élections, pour le Labour Party. 
Je travaillais, j’ai eu des enfants, j’étais prof, alors je n’avais pas vraiment le temps de faire du bénévolat.

G. C. : Tu étais professeur de français en Angleterre ?
P. A. : Pas du tout, c’est difficile d’enseigner une langue. J’ai été prof d’histoire. J’ai fait d’autres choses quand mes enfants étaient petits. Quand j’ai commencé à travailler il n’y avait pas de poste de prof d’histoire. Je faisais des remplacements. On m’a demandé d’enseigner le français dans une école pendant un trimestre. J’ai fini par faire une formation pour aider les enfants en difficulté scolaire.

G. C. : Du coup tu as gardé ton côté pédagogue en initiant les écoliers Simianais à l’anglais.
P. A. : J’aime les enfants. Oui, Dominique et Gilles Rider m’ont demandé si je voulais bien donner des cours.

G. C. : ...et tu as aussi donné des cours d’anglais pour les adultes dans le cadre de Vivre à Simiane.
Tu vas donc retourner en Angleterre, mais Simiane va probablement te manquer. Comment te souviendras-tu de notre petit village perché sur son éperon rocheux. Que retiendras-tu de cette tranche de vie ?
P. A. : Des paysages magnifiques, des gens sympathiques. Je ne soupçonnais pas qu’il y ait tant de choses à faire dans un village, moi qui venais de la ville.

G. C. : Et en moins bien ?
P. A. : En moins bien... ce qui me manquait c’est ce qu’on fait en ville : expos, musées, concerts.  Quand je retournais à Londres j’allais voir toutes les expos pour rattraper. Mais je préférais vivre ici.



G. C. : Tu as vécu à Londres ?
P. A. : Oui, j’y suis née. Alors je retourne à mes origines.
G. C. : Tu vas nous manquer, on pensera à toi et à tout ce que tu as apporté aux Simianais qui t’en sont reconnaissants.
Tu as notamment été un pilier de Vivre à Simiane dont tu as été toi-même présidente à une époque, pilier sur lequel j’ai pu compter quand je suis devenu président de Vivre à Simiane et je t’en remercie.

P. A. : C’est gentil. Ça m’a beaucoup plu de m’investir dans la vie du village et pour Vivre à Simiane.

Ainsi s’achève cet entretien et c’est à regret que nous nous quittons. On se souviendra de Paulette pour son engagement, ayant offert ses compétences au service de l’épanouissement du village. Je pense qu’elle emmènera une part de la Simianaise en elle, une fois retournée à Londres. 
Une Simianaise in London.
Goodbye Paulette !

Gérald Chauvreau

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