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Affichage des articles du mars, 2020
Et, pour conclure notre première édition du Printemps numérique des poètes, un hommage à la période romantique, confié par un sympathisant discret... Note du secrétaire : qu'en termes courtois ces choses là sont dites ! Acrostiche d’Alfred de Musset adressé à Georges Sand   Quand je vous jure, hélas, un éternel hommage Voulez vous qu’un instant je change de langage ? Vous seule possédez mon esprit et mon cœur. Que ne puis je pas avec vous goûter le vrai bonheur ! Je vous aime, ma belle et ma plume en délire Couche sur ce papier ce que je n’ose vous dire Avec soin de mes vers, lisez les premiers mots, Vous saurez quel remède apportez à mes maux… Réponse de Gorges Sand Cette grande faveur que votre ardeur réclame Nuit peut-être à l’honneur, mais répond à ma flamme...
Deux poèmes écrits par Victor, 7 ans proposés par Paméla Barret     Le temps est beau     Le temps est beau ,     le temps est moche     mais le temps est laborieux     puis le temps est gracieux     et puis le temps est magique     mais le temps nous joue des tours     et puis le temps nous pourri la vie    ---------------------------------------------         Si je meurs     Si je meurs tu feras quoi     Si je meurs tu mourras     Si je meurs pleureras     Si je meurs tu riras     Puis voilà
Toutes les ressources de l'esprit libérées pour terrasser le fléau ! Une "recette" proposée par Gilbert Tisane universelle contre la peste (poème marseillais -1720) Prenez deux grains d’indifférence Autant de résolution Dont vous ferez infusion Avec du suc de patience. Point de procès, point de querelle, D’ambition, ni de faux zèle, Demi-livre de gaieté Deux onces de société Avec deux dragmes d’exercice ; Aucun excès, point d’avarice ; Un bon grain de dévotion, Point de nouvelle opinion. Vous mêlerez le tout ensemble, En l’infusant, si bon vous semble Avec deux doigts du meilleur vin Que vous prendrez chaque matin Vous verrez que cette pratique Aux médecins fera la nique ! (in La muraille de la Peste – Alpes de lumière et Pierre sèche en Vaucluse 1993)
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Et encore une première mondiale sur le Blog ! un collage de Philippe Fréchet
Texte proposé par Gérald CHAUVREAU Je microparticule j’entends des bruissements de pattes de mandibules la naissance du ver luisant j’écholocalise la souris l’araignée la puce la fourmi le cellulaire la bactérie Des fois J’inhale l’inflorescence évanescente des essences j’olfactise la fougère croître inspirer expirer flaire le froid arriver se constituer l’hiver les glaces les congères loin-delà de mon nez Quelquefois Je tâte le macrocosme deviens un ioxocosme détecte plaques tectoniques où roches s’entrechoquent défaillances géodésiques s’effondrent aux antipodes lithographie minéral s’oxyde s’effrite s’érode … chute de son piédestal Certaines fois Je sismographie tremble j’enregistre les blocs de rocs qui débloquent pierres ponces dures plates lapidaires se dilatent ricochent éclatent semblent sur mon épiderme mate se fracasser ensemble Par moments Je scrute les stratotypes surgi
« Si vous aviez 1 gramme de Foi comme une graine de moutarde vous soulèveriez des montagnes » Quel Courage ! ou quel manque de courage ! Il faut chercher le Courage en soi pour l‘emmener ailleurs, hors de soi, pour construire et affronter le monde – Chercher cette force intérieure inépuisable de vie pour soulever les montagnes de nos angoisses – Courir le risque, aller où l‘on ne voudrait pas aller, prendre un chemin inconnu, qui nous est étranger, difficile et parfois tortueux ou dangereux vers un inconnu qui nous prend mal au ventre comme l'homme premier qui s‘est aventuré sur la terre vierge et inconnue de lui, comme le marin qui sur l‘eau dans la tempête doit aller au bout de ses forces pour la Vie ! Chercher dans l‘inconnu dans le gluant de notre être, dans notre imaginaire et trouver la force de la confiance qui nous manque à cause de la routine et le train-train de nos vies quotidiennes. Chercher les solutions pour vivre ensemble en harmonie, trouver le
Poème de Louis Aragon proposé par Colette VALVERDE    UN JOUR UN JOUR                  Tout ce que l'homme fut de grand et de sublime         Sa protestation ses chants et ses héros         Au dessus de ce corps et contre ses bourreaux         A Grenade aujourd'hui surgit devant le crime         Et cette bouche absente et Lorca qui s'est tu         Emplissant tout à coup l'univers de silence         Contre les violents tourne la violence         Dieu le fracas que fait un poète qu'on tue         Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange         Un jour de palme un jour de feuillages au front         Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront         Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche         Ah je désespérais de mes frères sauvages         Je voyais je voyais l'avenir à genoux         La Bête triomphante et la pierre sur nous         Et le feu des soldats porté sur nos rivages         Quoi toujours ce serait par atroce marché
Poème du chef Shawnee, Tecumseh, proposé par Annie Cros Qu'est-ce que la vie ? C'est l'éclat d'une luciole dans la nuit C'est le souffle d'un bison en hiver C'est la petite ombre qui court dans l'herbe Et se perd au soleil couchant
de Aude Velay  (la paupière des marées)                  L'alpe violette                                         et le lac turquoise les hanches des falaises de vin clair                  qui plongent               en douceur anémique et striée                                           silence lent                        perméable               statique et figé                            à la lisière de l'ennui au coeur du velours de la sécurité toujours en deçà des étangs encore gelés pellicules translucides                               à deux doigts des ellébores                    et des eaux hérissées de triangles
Annie Cros a choisi pour vous cette poésie : Promenade au Mont de la Paix Suprême Le ciel s’écartèle au péril des rochers Le soleil se déchire au vertige des arbres Dans l’ombre des ravins meurt l’éclat du printemps Sur la glace des pics vit la neige d’été Kong Tche Kouei
Voilà un texte proposé et éc rit par Véronique Comtat-Barre (avec une référence d'un site d'édition en ligne où vous pourrez retrouver l'auteure) La lumière, la lumière je sors du bois la petite bête danse à la lumière avec l’oubli, avec la lumière avec le ciel vide à jamais plein parfois avec l’oubli il a ployé le cou, il a hoché la tête l’animal gracieux détourne le regard, se lève et s’en va je rentre dans le bois elle sort du bois fleur de désert avec l’oubli, avec la lumière avec la goutte qui n’est pas une larme avec l’oubli il traverse des espaces de cendres et de poussière et il tient à bout de bras la mort les yeux luisants je rentre dans le bois la peur vient marchant au pas sur la route ils sont entrés dans le bois les bêtes ont dépouillé leur peau les bêtes aux paupières mi-closes et se sont tenues debout sur les doigts les bêtes aux yeux luisants à l’orée du bois la petite danse avec les larmes avec le souvenir, avec la poussière avec le ciel nu
Proposé par Perrine Oudot-Raboin " Bonjour Simiane ! Pensées ! Prenez soin de vous !" Perrine Notre histoire mon doux zoiseau inaugure son éclat, encore, peu importe la façon nos alvéoles s’accordent, une sorte de voltige l’expérience du vent ainsi de suite… Les marges frétilles en pointillés mêlés en virgules brillantes. Un message simple coule à sa manière, prophète des chemins du cœur… L’insouciance plus ou moins, pas tout à fait semble retrouver ce qui semblait perdu l’un et l’autre, l’un vers l’autre un beau jour ici et maintenant notre histoire portée par ces mêmes pensées quelques hasards heureux d’une fenêtre à l’autre deux images se rejoignent
Une précision : La nouvelle La terreur est dans l'escalier proposée par Paul Salmon est extraite du recueil vaches noires de Roland Topor.
Proposé par Maurice Zémor, extrait de Paul Verlaine, Sagesse           Le ciel est, par dessus le toit,           Si beau, si calme !           Un arbre, par dessus le toit,           Berce sa palme.           La cloche, dans le ciel qu'on voit,           Doucement tinte.           Un oiseau sur l'arbre qu'on voit           Chate sa plainte.           Mon Dieu, Mon Dieu, la vie est là,           Simple et tranquille.           Cette paisible rumeur-là           Vient de la ville.           - Qu'às-tu fait, ô toi que voilà           Pleurant sans cesse,           Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,           De ta jeunesse ?
Une nouvelle proposée par Paul Salmon La t erre u r e st dans l ' escalier Je n'ai pas peur des as c enseurs . J' entre dans l 'a sc e ns e ur , j' a ppuie sur un bouton , j ' attends paisibl e m e nt d 'ê t r e arri v é à l ' éta g e v oulu , et je sors. Le v o yag e se passe sans histoire , sans faire de prière a va nt , san s si g ne de cro ix , sans avoir besoin de toucher du bois ou de tripoter un gri-gri . Une ascens i on d e vin g t-sept étages ne m e f a ti g ue pas. Frais comme l a rose e n montant, je ne suis pa s plus crisp é e n desc e nd a nt . il m' a rri v e de ch a nton - ner ou de sif f ler . Par f ois je souri s . Je ne crains pas l a panne é v entu e lle q ue r edoutent l a plup ar t de s g ens qu e je conn a is . S i une p a nne survient , eh bien j 'a ppuier a i sur l e b o uton « alarme » p r év u p o ur cette éventualité et j' a tt e ndrai tranquillement qu ' on v ienne me dél iv r er. Voi l à tout .
Proposé par Gilbert ELKAIM          "en forme de haiku"   (merci de lire à voix haute)             Les hauts de Lure                 Le vent...
Proposé par Gérald Chauvreau “ Abracadabra ” la poésie guérit les mots... la magie s'incarne en lettre... courant d'air qui s'encre... la poésie guérit les maux... l'âme agit s'incarne en l'être... courant d'air qui s'ancre... “ Abracadabra ” Le grand voyage je pars faire un grand voyage... . . . . . . . . . . . . je vais faire le tour de mon jardin... Textes de Pierre Barbarossa, ancien Reillannais ayant participé, il y a quelques années, à nos "bistrot-poésie". Je vous invite à lire ces textes également sur short-éditon en procédant de la même manière que pour Véronique ou moi-même afin d'accéder à ses œuvres publiées par ce site, en tapant son nom dans la loupe de recherche. Poètisons notre quotidien, Gérald
Proposé par Gérald Chauvreau Blues J’ai le cafard, L’araignée au plafond, Le spleen, le bourdon, Je broie du noir Et je m’égare Dans les affres du désespoir, Ouais, j’ai ce que l’on appelle le Blues ! Ça me prend souvent ce mal brutal, Je suis complètement à côté de mes shoes Chaque fois que je laisse aller my Soul S’éprendre de ces langueurs hivernales, Ouais, j’ai le Blues ! Mélancolie, je m’abandonne, Je reconnais prendre du plaisir, Volontiers, me laisser envahir Par ce sentiment sans réfléchir : Quel délice de plonger dans les abysses, Les profondes noirceurs de l’âme et du cœur, Les insondables fosses des mers de douleurs, Les océans de la désolation, Sans résistance ni raison , aucune, Lâcher prise, sombrer, Dans une lugubre lagune, Indolent naufragé... Ouais, j’ai le Blues ! Des fruits étranges aux arbres pendus, Des champs de fleurs blanches, douillettes, Des chants de noirs pendant la cueillette. Du c
Proposé par Gilbert ELKAIM  " j'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité à la vaincre".                                                                               Nelson Mandela
Poème d'Aude Velay proposé par Martine Cazin D’ Aude velay « J’aimerais encore rêver Seule et avec toi à la fois                                                 à la chapelle Sixtine. Contact de l’index au ciel puis mettre ma main droite sur ton cœur gauche et mes doigts gauches sur tes vaisseaux fantômes                                                 vriller tes yeux te réciter                       une première                                                       et une dernière fois. » Aude Velay, « la paupière des marées »
Proposé par Martine Cazin « Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste. Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas Juif. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste. Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique. Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester. » Martin Niemöller, Dachau Arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen, il fut ensuite transféré au camp de concentration de Dachau en 1941. Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945.
Un jour (proposé par Lisbeth) Un jour Il y aura autre chose que le jour Une chose plus franche, que l'on appellera le Jodel Une encore, translucide comme l'arcanson Que l'on s'enchâsseras dans l'oeil d'un geste élégant Il y aura l'auraille, plus cruel Le volutin, plus dégagé Le comble, moins sempiternel Le baouf, toujours enneigé Il y aura le chalamondre L'ivrunini, le baroïque Et toute une planté d'analognes Les heures seront différentes Pas pareilles, sans résultat Inutile de fixer maintenant Le détail précis de tout ça Une certitude subsiste: un jour Il y aura autre chose que le jour
Message d'ouverture de notre présidente La poésie peut-elle soigner ?   Ecrivons, lisons, échangeons. Toutes ces iles que nous sommes devenues se rejoindront par le miracle d’internet ; nous nous croyons seuls, nous sommes tout près, tous ensemble. Du puzzle des mots, des pensées attrapées au vol, faisons œuvre commune, confions-les au printemps des poètes.  Je déclare ouverte la première édition du Printemps numérique des poètes !                                                            Martine Cazin
Proposé par Christine Le Provost Hier ! L ’oiseau-pneumothorax déploie ses ailes de feu et de sang sur la margelle d’un cœur d’enfant puits de vie à l’aube de rêves spoliés sous la lèpre purulente du bidonville …. Deuil après deuil l’oiseau-pneumothorax aux ailes de feu et de sang reprend son vol funeste dans l’espace infini de la misère du monde … Demain ? L’oiseau-lyre aux ailes ivres d’espérance part du cœur L’enfance ne respire bien qu’à l’air libre Oiseau-chat oiseau-sang le souffle ardent du renouveau rythme le tempo des voix futures Rêver encore d’aubes embrassées d’enfances réconciliées dans un monde ravivé d’accords au goût de cerise aux couleurs des rires Couleur des larmes Michel Ménaché Éditions Bruno Doucey
Credo de Lucien Jacques Proposé par Dadou Je crois en l'homme cette ordure Je crois en l'homme ce fumier Ce sable mouvant, cette eau morte Je crois en l'homme ce tordu Cette vessie de vanité Je crois en l'homme cette pommade Ce grelot, cette plume au vent ce boute feu, ce fouille-merde Je crois en l'homme ce lèche sang Malgré tout ce qu'il a pu faire de mortel et d'irréparable Je crois en lui Pour la sureté de sa main Pour son gout de la liberté Pour le jeu de sa fantaisie Pour son vertige devant l'étoile je crois en lui pour le sel de son amitié pour l'eau de ses yeux, pour son rire pour son élan et ses faiblesses je crois à tout jamais en lui pour une main qui s'est tendue pour un regard qui s'est offert et puis surtout et avant tout pour le simple accueil d'un berger
J’ai dormi la tête dans la mer                         essorée sous la torsade des fleuves les phosphorescences et les images damées loin des ruisseaux déviés et des marais diaphanes les rétines cousues aux patères de corail                        comme des pelisses aveugles. Et ce bercement noyé                        m’a inoculé une lucidité proche des phares.                                                   Aude Velay
Simianaises, Simianais, Alors que nous sommes tous engagés dans une lutte sanitaire inédite, le besoin de solidarité est essentiel dans cette période où le confinement est de rigueur.   Un collectif de soutien à la population se met en place dès aujourd’hui.   Compte tenu de la durée non prévisible mais certainement longue de cette crise et de la période de confinement, nous nous proposons d'apporter un soutien social afin que l'isolement ne soit pas trop lourd à supporter ainsi qu’un soutien logistique à toutes celles et ceux qui en feraient la demande. A cette occasion, un rappel sur les règles de précaution à respecter sera effectué. Cette solidarité prendra diverses formes : appels téléphoniques réguliers afin de rester proche des personnes isolées ou dépendantes pour ceux qui le désirent portage de médicaments à domicile dans le respect de la confidentialité livraison des courses (ménager, alimentaire, gaz, tabac, etc..) réparation ou