Anarchy in the UK ...et ailleurs

A brief history of punk rock

Tout d’abord que veut dire le mot “punk” ? 
Cela veut dire « vaut rien » !

Tout a commencé quand ? C’est indécis. 

On était dans les années 70, tous les groupes étaient composés de virtuoses inspirés de Jimmy Hendrix, des Pink Floyd, de Genésis, de Led Zépplin, de Deep Purple and so on… 
Quand tout à coup aux USA des groupes (très peu) reviennent à l’aspect sauvage du rock and roll : Tout d’abord les New York Dolls, 1972/73 puis Iggy Pop and the Stoogees - Iggy ayant rencontré un groupe de délinquants prêt à tout - les Ramones, groupe de mauvais garçons du Queens et Suicide, un duo New Yorkais composé de Martin Reeves et Alan Véga très connue en France grâce à son succès «Jukebox baby» en tête des hitparades en 1980. Enfin les Cramps qui reprennent des standards du Rock à Billy complètement dégantés et très provocateurs. 

Là on est en 1974-1976, pendant que David Bowie domine la scène musicale pop rock de l’époque.
Pendant ce temps in England, à London plus exactement, de très jeunes musiciens forment un groupe, les London SS, c’est juste de la provoque car ils sont tous d’obédience anarchiste. Ce groupe verra défilé l’essentiel des membres des Sex Pistols, des Clash et des Damned, principaux groupes punks britanniques.
Parallèlement Johnny Moped comptera parmi les membres de son groupe Chrissie Hynde future chanteuse des Prétendeurs et Captain Sensible, lui-même membre de
London SS à ses débuts puis des Damned. The Freeze (d’une moyenne d’âge de quatorze ans) aura comme membre le futur guitariste d’Adam and the Ants. Et gloire au français Henry Padovani premier guitariste de Police qui fut parmi les
premiers punks avec The flying Padovanis. Ces groupes ne peuvent jouer nulle part sauf chez les Jamaïcains qui les adoptent. 

En 1976 de violentes émeutes raciales enflamment Brixton (quartier jamaïcain), les proto-punks y prennent part par solidarité.
En 1976, Les groupes proto-punks américains ne pouvant jouer dans leur pays font des tournées européennes. Et là, c’est le déclic, tous les kids veulent faire du rock à la Ramones ou comme les Stoogees dont ils se sentent déjà très proches.
C’est d’ailleurs les Ramones qui vont donner le nom à ce mouvement avec leur titre « Sheena is a punk rockeur ». Mais les anglais ont d’autres influences insulaires des années 60 comme la sauvagerie des Who ou le discours social des Kinks. Le truc c’est de jouer du rock basic super speed avec un ou deux accords, en deux minutes parfois moins, torcher le morceau, comme Wire dans « Field Day for the Sundays »
qui en 29 secondes se paye un morceau avec intro couplet, refrain couplet, refrain fin ! Excusez du peu ! 

Malcom Mac-Laren vend des fringues avec sa compagne de l’époque mais pas n’importe quels fringues : teeshirts troués avec mickey Mousse qui se perce les veines, la reine d’Angleterre avec un brassard nazi… et des jeans déchirées avec des zeeps et des chaines et des épingles à nourrices un peu partout.
Malcom se définit comme situationniste. 

C’est un mouvement né en France par Guy Debord, artistique et politique d’extrême gauche et anarchiste.
C’est la queue de traine du mouvement surréaliste : mettre en situation et provoquer. Ce mouvement s’est scindé en deux entre artistique et politique au début des années 70.
Malcom est fan des New York Dolls et veut devenir leur agent en Angleterre. Mais cela ne se fait pas. Fidèle à sa conception situationniste et en référence au Velvet
Underground d’Andi Warold, il décide de créer un groupe punk de toutes pièces. Il recrute Glen Matlock, bassiste et membre un temps de London SS, et un client de son magasin de fringues John Lydon surnommé aussi John aux dents vertes ou bien Johnny Rotten, Johnny le pourri. Puis il trouve un batteur et un guitariste. Bien entendu ils ne peuvent jouer nulle part comme les autres groupes punks mais Malcom Mac-Laren refuse de les faire jouer chez les Jamaïcains et organisent des concerts sur une péniche. Dès la sortie de leur premier 45 tour, la censure s’abat sur eux et les policiers empêchent leur concert sur la péniche. 

Malcom voit ça d’un très bon œil car il pense que la rareté, le scandale (vertu situationniste) et la censure vont attirer le public. Quand la censure est levée, effectivement les kids de London se jettent sur les Sex Pistols.
En même temps un club punk se crée aux entrées pas chères et fait tourner tous les groupes de cette mouvance : Les Clash, les Jam, les Damned, Jonnhy Mopped, les Wire, Siouxie and the Banshees, The Stranglers, X ray spex,UK Sub, The Buzzcocks, 1er groupe à s’auto produire en enregistrant tous ces morceaux en une prise…and so on. 

Le mouvement punk britannique et d’audience anarchiste était né ! 
Un seul mot d’ordre « do it yourself ! »
La différence avec les proto-punks américains, c’est que les britons sont politisés alors que ceux des USA sont justes de mauvais garçons qui veulent du fun.
Les maisons de disques se ruent sur les groupes et le phénomène. 

Et en bon punk, nombre de groupes les arnaquent contrairement à ce qui avait été en vigueur jusqu’alors, ne respectant pas leur contrat ou comme Wire qui devait encore deux albums à sa maison de disque a fait un double album de chutes de studio et de concerts absolument inécoutables.

Dans la mouvance, des groupes qui n’étaient pas punks mais ostracisés et jouissaient de l’énergie du moment comme les Stranglers et d’autres profitèrent de l’époque tout comme The Police, Joe Jackson, Ian Dury…qui ont été assimilés punks, mais seule l’énergie et l’attitude compte en ces temps.
Cette folie Punk va durer 2 ans, 1976-1978, et tous les groupes sus-nommés à l’exception d’un petit nombre vont faire évoluer leur musique créant ainsi l'after punk et la créativité de la musique des années 80.

Comme le dadaïsme en 1913-14 qui donna lieu au cubisme, au surréalisme, le punk inscrira dans l’histoire de l’art le rock and roll et plus largement dans l’art contemporain, d’ailleurs nombre de ces musiciens avaient fait Art School, un
programme scolaire d’apprentissage par l’art pour re scolariser les enfants anglais après la seconde guerre mondiale.
Tout ceci n’est pas un hasard.
G.Chauvreau

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