LA MINUTE DE L'HISTOIRE

Écrivain célèbre à Simiane-la-Rotonde

Pierre-Alexis de Ponson du Terrail (le Vicomte),

Portrait photographique de Ponson du Terrail par Nadar.


Il est né le 8 juillet 1829 à Montmaur, Hautes-Alpes, et meurt à Bordeaux le 20 Janvier 1871 à 42 ans de la variole. Il est inhumé au cimetière Montmartre à Paris.

 

Il grandit à Simiane-la-Rotonde dans la maison paternelle avec son frère Henri et sa sœur Hortense (elle écrira l’hymne à Ste Victoire, sa tombe se trouve contre l’église de Simiane-la-Rotonde).

 

Il étudie au collège d’Apt, puis au lycée Thiers à Marseille où il est censé préparer l’école navale pour faire plaisir à son père, très peu doué en mathématique, il échoue à l’examen,

Déjà passionné par l’écriture et les romans d’aventure (Walter Scott, etc), il publie à 16 ans un premier roman.

Il «monte» à Paris et s’engage dans la garde nationale, il devient officier, mais démissionne pour devenir véritablement écrivain, à force de publier dans des journaux de tous bords politiques sans être payé, il est LU, il devient connu et reconnu, certains de ses romans sont même adaptés au théâtre.

C’est un écrivain dit populaire, il publie 200 romans et feuilletons en seulement 20 ans !

En 1850, il publie un premier roman dit Gothique : « la Baronne trépassée »

Entre 1865 et 1871, il écrit plusieurs romans ayant l’Orléanais pour cadre : Le Chambrion (1865) ; Le Nouveau Maître d’école (1865), sur lequel il compte beaucoup pour la Légion d’honneur qu’il obtiendra en 1866 ; La Veuve de Sologne (1866) ; Les Mémoires d’un gendarme (1867) ; Mon Village(1867-1868) ; Le Grillon du Moulin (1868) ; Maître Rossignol, le Libre Penseur (1869) ; Le Forgeron de la Cour-Dieu (1869-1870) ; Les Mystères du bois(1871).

"Les Drames de Paris" mettant en scène le personnage de Rocambole, paru dans les journaux parisiens en romans feuilletons, demeure son texte le plus célèbre.

Il est rapide, bouillonnant, fantaisiste, conservateur dans ses idées politiques.


Il entame la publication de Rocambole en 1857, en tout 9 romans,

Prosper Mérimée écrit de lui : « Il n’y a qu’un homme de génie à présent, c’est Monsieur Ponson du Terrail, avez-vous lu quelques-uns de ses feuilletons ? Personne ne manie comme lui le crime et l’assassinat. J’en fais mes délices »

Il est dédaigné par de grands écrivains tel que Zola ou les frères Goncourt qui le traitent de tâcheron de la littérature.

Il s’octroie un titre de baron, il tient à une particule qui n’apparaît pas toujours sur les registres paroissiaux ! Susceptible sur le sujet (sa famille prétend même descendre du chevalier Bayard !), il est moqué par ses contemporains, affublé de divers sobriquets tels que Tesson du Portail ou Ponton du Sérail.


Caricature de Ponson par Nadar.

On va jusqu’à parodier son style : « D’une main il leva son poignard et de l’autre il lui dit... » ; « Quand il se releva il était mort » ; « Elle avait les mains aussi froides que celles d’un serpent » … ; parodies trouvées dans Le Figaro de l’époque.

Sa manière d’écrire, malgré ces moqueries, donne lieu à un véritable phénomène littéraire et stylistique : l’adjectif ROCAMBOLESQUE en est la meilleure preuve.

Sa renommée s’étendait jusqu’en Californie, en Croatie, ou en Egypte.

En remerciement pour ses feuilletons "politiquement corrects" publiés entre-autre dans le Petit Moniteur (bonapartiste) et le Petit Journal, de Ponson du Terrail reçoit la Légion d’Honneur en 1866, en même temps que Gustave Flaubert.


Illustration des Drames de Paris. Rocambole aux éditions Jules Rouff, 1er janvier 1884.


On peut citer plusieurs adaptations de ses romans au cinéma :

Rocambole, film muet sorti en 1914

 Rocambole, film de 1933

 Rocambole, film de 1948

 Rocambole, film de 1963

 La revanche de Baccarat, film de 1948

A la télévision :

 Rocambole, en 1964

 Trompette de la Bérésina, en 1966


Maison familiale de Pierre-Alexis de Ponson du Terrail 


Les romans de Ponson du Terrail sont disponibles à la bibliothèque de Simiane-la-Rotonde


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