HOMMAGE À MARC DUMAS
Un « grand monsieur » nous a quittés : Adieu à Marc Dumas
Au pays de Simiane, on ne présente plus Marc Dumas : c’était un voisin, pour certains un ami, dont la réputation dépasse largement les limites du pays d’Apt et même de la Provence. Cette Provence dont il faut parler d’abord, tant il en avait la passion chevillée au corps et à l’âme, tant il l’a aimée depuis son enfance vauclusienne à St-Martin, tant il l’a chantée et enchantée dans ses livres, tant il en a parlé, à tout le monde, en toute occasion : dans sa librairie et sa papeterie d’Apt, dans ses innombrables causeries ; tant il a eu à cœur de la défendre , dans ses combats – contre les missiles nucléaires – de la faire connaître, et protéger – avec l’engagement, aux côtés de Pierre Martel pour faire émerger un Parc naturel régional ; de la faire vivre, par son souci d’une économie locale dynamique et novatrice … Et surtout, surtout, pour en faire respecter et connaître « la lengo » tant dans son parler local qu’à l’échelle de la longue histoire de la civilisation latine dont elle est issue.
Pour la faire connaître, il a écrit aussi, beaucoup, des livres inimitables, riches d’une culture multiforme ouverte sur le monde entier et sur la profondeur des temps – tels son passionnant Bestiaire provençal -, ou les deux volumes de l’incontournable Encyclopédie du Luberon (700 pages !) dont il a coordonné l’édition avec Alpes de Lumière en 2013 et 2014. Mais Il a célébré « sa » langue, le provençal, variété de la grande langue d’Oc, parlée dans un large tiers du sud de la France et au-delà dans le Nord-Ouest de l’Italie, en Val d’Aran et à Monaco. Il l’a défendue au sein du mouvement félibréen et il l’a chantée dans des « librihoun », (petits livres) poétiques et qu’on ne peut pas tous citer, tels que Camin d’un sactuàri, Leis Oundo e lei primes,…
Il faudrait des pages pour parler de Marc Dumas. Mais on peut clore cette brève évocation en évoquant ses qualités humaines, son attention aux gens, sa foi en l’homme et sa fidélité à ses amis : dont celle qui le liait indéfectiblement depuis la fondation d’Alpes de Lumière en 1953, à Pierre Martel de 11 ans son aîné et à son mouvement dont il fut militant actif, auteur et président de 1994 à 2000, gérant avec autant de tact que de confiance en un nouvel avenir, le départ de l’association de Salagon au début 2001 : c’est dire tout ce que, parmi tant d’autres, nous devons à ce grand témoin de la haute Provence !
Claude Martel
L'équipe de Vivre à Simiane remercie Madame Claude Martel pour son aimable autorisation à la publication de cet article
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