10 NOVEMBRE 18 H 30 - FILM DOCUMENTAIRE DE DOMINIQUE GROS

L'HONNEUR DE VIVRE

Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion se sont rencontrées pour la première fois dans un baraquement de Ravensbrück et elles ne se sont jamais quittées dans leur militance comme dans leur amitié. La Résistance à l’oppression et le refus de l'indignité et de la misère sont les références constantes de leur engagement tout au long d'un parcours d'action qui va de 1940 à 1998 . Ce film d'archives et de voix, à partir de documents forts et de leurs textes, révèle toute la mesure de la haute valeur de ces deux "grands hommes" dont la patrie reconnaît, aujourd'hui, les exceptionnels destins.


Germaine Tillion

Ethnologue, historienne, voyageuse, scientifique, écrivaine, pionnière de l’ethnologie, elle a fait sa thèse avec Marcel Mauss (son manuscrit se perd au moment de sa déportation) et part vivre seule dans des montagnes en Algérie. Elle s’engage dans la résistance en juin 1940. D’abord dans un groupe d’assistance aux prisonniers de guerre, elle met en relation plusieurs réseaux et collecte des renseignements. Elle prend la tête du réseau Musée de l’Homme, mais se fait arrêter en 1942 et déporter à Ravensbrück en 1943. Au camp de Ravensbrück, malgré l’horreur du quotidien, elle impressionne par sa capacité à restaurer la solidarité et l’amitié parmi les détenues ; elle parvient même à les réunir autour de la création d’une pièce de théâtre d’opérette, puis d’une conférence sur les conditions de détention. Elle retourne en Algérie après la guerre, pour tenter d’améliorer les conditions de vie des Algériens. Elle met l’accent, dans ses recherches, sur la condition des femmes et la domination masculine. Elle décrit les mécanismes injustes des systèmes familiaux violents à l’égard des femmes. Née en 1907 elle est décédée en 2008 à l’âge de 101 ans, en laissant une importante œuvre écrite. On peut citer sa lettre ouverte à Simone de Beauvoir en 1964, Le Harem et les cousins en 1966, et Les ennemis complémentaires.

Source : https://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/

En savoir plus : https://www.memoresist.org/resistant/germaine-tillion/


Geneviève de Gaulle-Anthonioz

Femme politique, militante, dirigeante associative, elle entre dans la résistance en juin 1940 et intègre le mouvement de Défense de la France en 1943. Arrêtée la même année, elle est déportée en février 1944 au camp de femmes de Ravensbrück. Après sa libération, elle travaille plusieurs années au cabinet du Ministre de la Culture André Malraux où elle s’attèle au développement et à la démocratisation de la culture. Elle rencontre le Père Joseph, fondateur d’ATD (agir tous pour la dignité) quart monde, et devient présidente de la branche française de 1964 à 1998. Elle a aussi présidé l’association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR). En 1987 elle témoigne au cours du procès de Klaus Barbie. Nommée en 1988 au Conseil Economique et Social, elle met un point final à sa carrière dix ans plus tard, après avoir soutenu l’adoption, sous le gouvernement Jospin, de la loi du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions, défendue par Martine Aubry. Son action est guidée par sa foi catholique, sans en faire pour autant un sujet public. Née en 1920, elle est décédée en 2002 à l’âge de 82 ans, en laissant peu d’écrits, à l’exception de La Traversée de la Nuit publié en 1998 sur sa vie au camp de Ravensbrück. De nombreux témoignages sur son engagement sont en revanche disponibles et révèlent une personnalité exceptionnelle.

Source : https://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/

En savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Genevi%C3%A8ve_de_Gaulle-Anthonioz

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