Christian Bobin

Hommage à Christian Bobin.








Écrivain à part, Christian Bobin s’est éteint il y a quelques jours à l’âge de 71 ans. 

Pourquoi «à part» ?
 
Par sa vie d’abord.
Christian Bobin ne cherchait pas à être écrivain, à se couler dans une forme littéraire précise, à viser des succès de librairie. Né au Creusot, ville industrielle du centre de la France, il y a quasiment passé sa vie, notamment dans une maison dans les bois, loin des agitations, qu’il quittait rarement pour prendre le train, par exemple pour aller rencontrer le peintre Soulages, une de ses admirations. 
Pour ne pas se lier, il fut enseignant, bibliothécaire, ou autres métiers qui n’étaient pas pour lui l’essentiel. Il ne cherchait pas le succès, qui est venu à lui avec notamment son livre « le très bas » consacré à François d’Assise. 
Accumulant petit à petit une œuvre importante (60 livres publiés), attentif aux formats et aux formes concrètes (insérant des pages manuscrites dans certains ouvrages, etc.), il vagabonde, il parcourt le monde en esprit, au grès de ses rencontres, ou de ses admirations (le pianiste Glenn Gould par exemple).
 
Laissons de côté de vaines polémiques voulant le faire entrer dans des cases, en faire qui un écrivain catholique, qui un anarchiste, et laissons-lui la parole, écrite à la main en page de garde de son ouvrage «l’homme-joie» publié en 2012 : "Ecrire, c’est dessiner une porte sur un mur infranchissable, et puis l’ouvrir"
 
Gilbert ELKAÏM

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