Expositions à la galerie "La maison de Brian"
Expositions à la galerie "La maison de Brian"
Trois lettres au silence
C’est le silence de la nuit de Laurent Delaire où l’on pénètre pas à pas vers le reflet d’une lumière.
C’est celui des cercles énigmatiques de Catherine Aerts-Wattiez et de ses pages repliées et cousues.
Silence enfin des blocs de terre fermés de Camille Virot qui vibrent de la vie des mains et du feu.
Ils nous parlent à travers le noir, le gris, ou les couleurs de la terre.
C’est par cet écho d’un hiver où nous parvenaient les cris du monde que nous commençons notre saison vers la lumière et la couleur.
Catherine Aerts-Wattiez
J’aime les œuvres qui posent des questions.
Le cercle, geste parfait, est-il notre Terre-Mère en danger ? ou le symbole d’un piège dont nous cherchons l’issue ?
Comme nous aimerions lire le contenu de ces cahiers de papier subtils, pliés, repliés, cousus…
Ils nous parlent de silence, de rêves et de la fragilité de nos vies.
Laurent Delaire
Nuits et jours sont là, inséparables et complémentaires.
De la mise à nu du gesso, blanc sous le noir de la peinture, naît la lumière.
Le jeu savant des perspectives multiples crée des images de souvenirs incertains.
La trame incisée et antinaturaliste s’oppose au paysage représenté, semblant nous dire : « vous n’êtes pas là où vous croyez être ».
On est entre vérité et mensonge : fermer les yeux et voir la lumière.
Camille Virot
Toujours cette force, cette vie, la céramique tellurique :
quand le bol primordial émerge du chaos somptueux,
le chawan traditionnel délivre le message de quiétude et de joie d’Onisaburō, pacifiste et guide spirituel du Japon d’avant-guerre.
Les têtes de terre tiennent entre nos mains, présences muettes qui hurlent ce que devrait être notre monde.
Parfois, rouges de terre nue, semblent-elles l’écho de naissances recommencées ou l’esquisse douloureuse d’une mémoire inextinguible ?
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