PIERRE RABHI… MORT D'UN PAYSAN PENSEUR


Pierre Rabhi, décédé le 4 décembre à Lyon, a certainement marqué son époque. Aussi bien agriculteur (il aurait préféré le mot paysan) qu'écrivain, penseur et écologiste il a fait entendre sa voix aussi bien en France qu'ailleurs. Le petit éléveur de cabris dans les Cévennes devient un pionnier de l'agroecologie et de l'agriculture biodynamique, défendant le principe de la sobriété en contraste avec l'agriculture expansive et grande consommatrice de produits chimiques. Sa pensée, exprimée à travers plusieurs livres, est largement inspirée par l'anthroposophie de Rudolf Steiner et influencée par Krishnamurti. 

Depuis les années 80, Rabhi a beaucoup œuvré en Afrique via de nombreuses actions de développement (entre autres la création d'un centre de formation en agroécologie à Gorom-Gorom ou le mouvement Oasis, promouvant le retour à une terre nourissière et la reconstitution du lien social) . 

En France il crée en 2004 les Amanins à la Roche sur Grane (Drôme), une infrastructure d'agrotourisme maraîcher qui accueille des séminaires d'entreprise, des vacanciers et des personnes en formation au maraîchage. En 2007 suit le mouvement Colibris avec le but «d'inspirer, relier et soutenir tous ceux qui participent à construire un nouveau projet de société».

En 2017 Pierre Rabhi est fait chevalier de la Légion d'honneur. Autres distinctions : Le Cabri d'or pour le livre Du Sahara aux Cévennes (1984), le prix des sciences sociales du ministère de l'Agriculture pour L'Offrande au crépuscule (1989) et la Médaille Grand Vermeil de la ville de Paris.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

LE COIN DU LECTEUR

LE CHOEUR DE LA ROTONDE ET THIERRY RIBOULET

Un adhérent, un ami, Jean-Claude