La Maison de l'Histoire et de Mémoire à Ongles

 


Souvenez-vous : l'année passée nous avons publié un article sur ce petit musée d'Ongles sur notre blog :


Pas vraiment un musée, plutôt une exposition permanente, mais oh combien intéressante ! En septembre 1962 le petit village accueillit d'un jour à l'autre 25 familles d'anciens Harkis, soit 133 personnes, représentant la moitié de la population d'Ongles.

D'abord logés dans des tentes, mais après une orage dévastatrice dans les granges et greniers des habitants les uns et les autres apprennent à se connaître. Un campement « en dur » permet bientôt un meilleur abri aux réfugiés. L'aventure de la cohabitation commence …

L'exposition au « château » du village, sur trois niveaux, raconte la suite de cette histoire. 

Par les fenêtres nord du bâtiment on peut découvrir le site et ruines de l'ancien «hameau des Harkis» à flanc de colline.



Nous avons voulu voir tout cela par nos propres yeux et bien nous a pris : Thierry Michelon, notre guide, est un conteur passionné qui connaît son histoire sur le bout des doigts.

Après nous avoir initié à l'histoire de l'Algérie française avec l'aide d'une série de panneaux explicatifs et bien documentés dans la Maison de la mémoire, il montrait les répercussions de la guerre d'indépendance sur la vie dans le petit village d'Ongles. Il raconte comment 133 personnes ont eu la vie sauve grâce au lieutenant Yvan Durand qui a démissionné de l'armée pour pouvoir mettre « ses » hommes à l'abri. Les officiers français avaient interdiction d'exfiltrer les « supplétifs » avec leurs familles, qui étaient pourtant en danger de mort...

Après cette première étape Thierry Michelon nous emmène au musée même, dans le château d'Ongles. Là-bas l'histoire est rendue encore plus vivante grâce à une série de photo's et documents sur le périple – d'abord la vie dans les tentes, après dans les préfabriqués de l'hameau de forestage (les hommes travaillaient dans les bois) construites par les harkis eux-mêmes.. Les visiteurs peuvent à plusieurs endroits écouter des témoignages en regardant des vidéos.

Le hameau de forestage laissera quelques années plus tard place à un centre de formation pour les fils de harkis.

La visite se terminait sur le mur devant la musée avec une petite collation, ce qui permettait une échange intéressante entre visiteurs et guide avec la contribution d'une descendante de harki qui racontait sa propre histoire...


Elisabeth Appy

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