Martine Cazin et Patrice Poutout : le dessin et la  sculpture, un même espace ; tous deux ont fait  le choix d’un langage simple, on pourrait dire  minimaliste. 

Il y a déjà plusieurs années, il a dénudé le corps  jusqu’à l’os, la structure, dressant celle-ci  frontalement comme une gardienne de temple.  Elle a abandonné couleurs et pinceaux pour ne  plus utiliser que le crayon ou la plume et les  signes simples laissés sur le papier. 

Mais dans cette rigueur affirmée, il se passe beaucoup de choses : la courbe tendue à l’extrême de la sculpture  n’est jamais rigide mais conduit le regard vers l’ailleurs, la subtilité du travail de surface adoucit l’austérité des  formes et répond aux dessins. Et ceux-ci semblent parfois avoir pris corps dans les sculptures. Un beau dialogue  entre deux arts à priori opposés. 

Martine Cazin

Après avoir terminé une longue vie de céramiste et peintre, depuis 2005 elle se consacre au dessin. Elle est responsable de La maison de Brian à Simiane-la-Rotonde. Depuis plus de dix ans son travail a quitté la figuration. Mais y reviendrait-il ? Les tracés répétitifs qu’elle qualifie elle-même d’obsessionnels semblent parfois s’ordonnancer en plans de collines à l’infini, ou devenir les milliers de cailloux des chemins qu’elle aime parcourir. Le dessin comme substitut à la marche... L’espace de la feuille blanche comme remède à l’immobilité vécue... Il y a cependant toujours l’envahissement de la page par le crayon ou la plume, parfois légère, à la limite

du perceptible, parfois sombre, allant du jour à la nuit, de la lumière à l’ombre absolue,

parfois sereine et calme, par fois plus chaotique et agitée. C’est une lente méditation où

l’on est invité à s’absorber. Du dessin comme une écriture...

https://www.martinecazin.fr https://www.facebook.com/martine.cazin.79


Patrice Poutout

Sculpteur et autodidacte, il vit et travaille à Sault. Dire Patrice Poutout sculpteur, c’est dire la force et l’équilibre. Les corps des premières années sont parfois devenus architecture, voire paysage. Ils sont posés devant nous avec une belle évidence. On sent la forme longuement cherchée, au terme d’un lent processus de dessin, jusqu’à ce qu’elle s’impose dans sa grande simplicité. Elle est ainsi parfaitement juste et nul nœud du bois ne saurait la faire dévier. Tilleul, frêne, hêtre, le sculpteur aime travailler le bois. Gravé de stries, poli, patiné, brûlé, il devient intemporel. Il réalise aussi des pièces en métal, voire en béton, destinées à l’extérieur. Avec un guide : la sobriété.

https://patricepoutout.com https://www.facebook.com/profile.php?id=100010908071184


Adeline Lecce

1er prix de violoncelle et de musique de chambre du Conservatoire Royal de Bruxelles, elle aime jouer l’étenduedu répertoire et recherche les formes de représentations variées, celles où le mot devient son et le geste de(a)nse. Elle accompagnera le vernissage en des instants choisis dédiés à l’écoute musicale.





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